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Bâtiment27
DRS/DNE-Du Noyau aux Etoiles
Benoît Gall est diplômé de l'université Louis-Pasteur de Strasbourg (1990), et a défendu sa thèse de doctorat à l'université de Paris 11-Orsay en 1994. Il est spectroscopiste nucléaire et étudie l'appariement nucléaire dans les structures à haut spin (noyaux super déformés) et dans les bandes de rotation des noyaux déformés. Il passe son habilitation à diriger des recherches en 2000 à l'université de Strasbourg. Avec ses développements d'instrumentation numérique, son système novateur de cible rotative et le développement faisceaux isotopiques de 50Ti, il rend possible en 2011 la première spectroscopie prompte d'un noyau superlourd, le 256Rf (Z=104). Il reçoit en 2008 à la conférence ENAM le premier prix international Zdzisław Szymański pour sa contribution expérimentale à l'étude des noyaux superdéformés, octopolaires et très lourds. En 2015, il reçoit avec ses collaborateurs le second prix du JINR pour la production de faisceaux métalliques intenses. Ses travaux permettent de fournir aux nouvelles « usines à noyaux superlourds » des faisceaux isotopiques de 50Ti et 54Cr d'une intensité sans précédent qui permettront dans les mois qui viennent de s'attaquer à la synthèse des premiers éléments de la 9e période du tableau de Mendeleïev, les éléments Z= 119 et 120. Enseignant et chercheur pluridisciplinaire ouvert aux problématiques sociétales, il a été co-responsable du démantèlement du réacteur universitaire de Strasbourg et s'intéresse également aux réacteurs naturels d'Oklo (Gabon, Afrique). Avec ses proches collaborateurs, il donne une explication de la genèse et de l'évolution de ces cœurs naturels il y a près de 2 milliards d'années. Avec les nouvelles usines à éléments superlourds, les intensités de faisceaux ne laissent que peu de chances de survie aux cibles isotopiques rares nécessaires à la production de noyaux superlourds. Avec ce projet USIAS, le professeur Gall porte ce problème à la physique des matériaux innovants afin de trouver le support de cible capable de supporter ces conditions extrêmes et de rendre possible la synthèse des éléments au-delà de Z=120. Cela permettra en outre de produire suffisamment de noyaux au-delà du copernicium (Z=112) pour étudier leurs propriétés chimiques, là où les effets relativistes ne permettent plus d'utiliser la classification périodique des éléments et là où les premiers effets des couches électroniques g seront observés.
CAN
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